NativeScript : l'alternative au développement natif qui se fait désirer.

  • Date de parution
  • Date de mise à jour
  • AuteurCarl-Stéphan Parent

Le temps de lecture moyen de la page est d'environ 2 minutes.

 

Le développement mobile multiplateforme a vu émerger de nombreuses solutions hybrides au fil des années. Parmi elles, NativeScript occupe une place particulière : ce framework open source vise à offrir une expérience plus proche du natif que les approches traditionnelles reposant sur une simple WebView. Pourtant, si ses atouts sont indéniables, son adoption reste limitée face à des acteurs majeurs comme React Native et Flutter. Pour comprendre le positionnement de NativeScript dans l’écosystème actuel et le comparer aux autres solutions, il est utile de consulter notre panorama complet des frameworks mobiles cross platform, qui détaille les alternatives modernes et leurs spécificités.

 

--

Ce qu'il faut retenir à propos de NativeScript.

  • Framework "natif" : NativeScript est un framework open source qui permet aux développeurs web de créer des applications mobiles avec des composants natifs pour iOS et Android ;
  • Accès natif : contrairement aux solutions hybrides classiques, NativeScript offre un accès direct aux API natives, sans avoir besoin de coder en Swift ou Kotlin.
  • Forces et faiblesses : bien qu'il génère des interfaces fluides et dispose d'une communauté active, il souffre d'une faible adoption et son avenir, géré par une fondation, est incertain ;
  • Usage de niche : c'est une solution de niche, particulièrement intéressante pour les équipes déjà expertes en Angular ou Vue.js, mais qui peine à rivaliser avec les leaders du marché.

--

 

1. Origines et philosophie de NativeScript.

1.1 Un projet initié par Progress Software.

NativeScript a été lancé en 2014 par Progress Software avec une ambition claire : permettre aux développeurs web d’utiliser JavaScript, TypeScript, ou encore Angular pour créer des applications mobiles natives iOS et Android. Contrairement à Cordova, il n’encapsule pas une page web dans une WebView, mais génère de véritables composants natifs via un moteur d’exécution.

1.2 Une ouverture vers l’écosystème JavaScript.

L’une des forces de NativeScript est sa compatibilité avec les frameworks JavaScript modernes. Il offre un pont direct vers Angular et, plus récemment, Vue.js et React. Cela en fait une option attractive pour des équipes disposant déjà de fortes compétences en technologies front-end.

1.3 Une approche différente du modèle hybride.

En choisissant de rendre accessibles les API natives via JavaScript, NativeScript se positionne comme un compromis entre les solutions hybrides classiques et le développement natif. Cette approche séduit par sa flexibilité, mais demande aussi une certaine courbe d’apprentissage, notamment pour maîtriser la syntaxe spécifique de son moteur.

2. Les avantages clefs de NativeScript.

2.1 Des interfaces proches du natif.

Contrairement aux solutions reposant uniquement sur une WebView, NativeScript permet de produire des interfaces plus fluides et plus proches des guidelines officielles d’iOS et d’Android.

2.2 Un accès direct aux API natives.

L’un de ses arguments les plus différenciants est la possibilité d’accéder aux API natives sans avoir à écrire du code supplémentaire en Swift ou Kotlin. Les développeurs peuvent directement exploiter les fonctionnalités des plateformes en JavaScript ou TypeScript.

2.3 Une communauté active et open source.

Bien que moins importante que celle de React Native, la communauté de NativeScript reste dynamique et investie. De nombreux plugins sont disponibles, facilitant l’intégration de fonctionnalités courantes.

3. Les limites structurelles et stratégiques de NativeScript.

3.1 Une adoption limitée face aux géants du marché.

Malgré ses atouts, NativeScript n’a jamais atteint la popularité de React Native ou Flutter. Les grandes entreprises privilégient les solutions bénéficiant d’un plus large vivier de développeurs et d’une communauté massive.

3.2 Une complexité accrue pour certains profils.

Si NativeScript permet d’accéder directement aux API natives, cette approche suppose que les développeurs comprennent aussi bien les logiques propres à iOS qu’à Android. Cette double compétence est souvent difficile à réunir.

3.3 Un avenir incertain.

Après avoir été fortement porté par Progress Software, le projet a changé de gouvernance et repose aujourd’hui sur la fondation OpenJS. Ce transfert reflète une volonté de pérenniser le framework, mais il pose aussi la question de sa viabilité à long terme dans un marché dominé par les solutions soutenues par des géants comme Meta ou Google.

4. Comparaison avec les autres frameworks hybrides.

4.1 NativeScript face à React Native.

React Native bénéficie d’une plus large adoption et d’un soutien industriel fort (Meta), ce qui en fait un choix plus rassurant pour les organisations. NativeScript reste plus flexible sur certains points, mais souffre d’un manque de visibilité.

4.2 NativeScript face à Flutter.

Flutter propose un rendu homogène grâce à son propre moteur graphique, au détriment du respect strict des guidelines. NativeScript, lui, s’appuie sur les composants natifs, ce qui assure une meilleure conformité avec les standards de conception d’iOS et Android.

4.3 NativeScript face à Cordova et Onsen UI.

Par rapport aux approches basées sur la WebView, NativeScript marque une nette avancée technologique. Toutefois, son adoption reste freinée par une complexité supérieure et par un écosystème moins étoffé.

 

Conclusion.

NativeScript illustre une alternative intéressante pour le développement mobile multiplateforme, en combinant JavaScript et accès direct aux API natives. Ses atouts en matière de performance et de respect des guidelines sont indéniables, mais son adoption limitée et son avenir incertain incitent à la prudence. Pour les entreprises, il peut représenter une option viable dans des contextes spécifiques (équipes web déjà expertes en Angular, Vue ou React), mais il reste un choix de niche par rapport aux standards actuels du marché.

 

FAQ

Questions réponses au sujet de NativeScript.

1. Qu’est-ce que NativeScript ? NativeScript est un framework open source permettant de développer des applications mobiles iOS et Android avec JavaScript, TypeScript ou Angular, tout en générant des composants natifs.

2. Pourquoi choisir NativeScript plutôt que Cordova ? Parce qu’il ne repose pas sur une WebView et permet donc d’obtenir des performances supérieures et des interfaces plus proches du natif.

3. Quels langages peut-on utiliser avec NativeScript ? JavaScript, TypeScript, et l’intégration possible de Angular, Vue.js ou React.

4. Est-ce que NativeScript respecte les guidelines iOS et Android ? Oui, puisqu’il s’appuie sur les composants natifs des plateformes, contrairement à des solutions comme Flutter.

5. Quelle est la popularité de NativeScript ? Elle reste limitée par rapport à React Native et Flutter, ce qui peut compliquer le recrutement de développeurs spécialisés.

6. Quels sont les avantages clefs de NativeScript ? L’accès direct aux API natives, des performances supérieures aux frameworks basés sur WebView et une ouverture à plusieurs frameworks JavaScript.

7. Quels sont ses principaux inconvénients ? Une complexité plus grande pour les développeurs, une adoption limitée et un avenir incertain depuis son passage sous gouvernance communautaire.

8. Qui soutient aujourd’hui NativeScript ? Après Progress Software, c’est la fondation OpenJS qui assure désormais son pilotage.

9. Est-ce un bon choix pour un projet d’entreprise ? Cela dépend. Si l’équipe est experte en technologies web et cherche un compromis entre natif et hybride, oui. Sinon, des alternatives plus largement adoptées sont préférables.

10. Quelles alternatives modernes considérer ? React Native et Flutter dominent le marché, tandis que Kotlin Multiplatform gagne en popularité pour des projets à forte orientation Android.